24.2.09

60.9% des hôteliers suisses veulent des OT plus actifs

clip_image002Roland SCHEGG professeur à la Haute Ecole Spécialisée de Suisse occidentale (Ecole Suisse de Tourisme) et Thomas ALLEMANN de l’association Hotelleriesuisse viennent de publier les résultats d’une étude sur la distribution en ligne des produits hôteliers de ce pays.

Presque 2/3 des hôtels suisses proposent une option de réservation directe sur leur site web, mais ne réalisent en moyenne que 4% des ventes via ce canal. En comptant les GDS et plates-formes Internet de réservation ce chiffre atteint 12 % des ventes en 2008. Toutefois, l’ensemble des canaux électroniques représente presque la moitié (47,6%) des réservations avec pas moins de 26.2% pour les réservations transmises par email. La part de marché des plate-formes Internet de réservation augmente toujours pour atteindre 5.7% des ventes en 2008. Le téléphone et le fax restant toujours le moyen le plus prisé avec 28.4% des ventes. L’étude rapporte aussi que les organisations touristiques (OT/DMOs) réalisent un peu plus de réservations que les plates-formes Internet (IDS) de réservation (5.7 %), mais semble statistiquement lentement perdre du terrain. Ceci explique sans doute pourquoi 60.9 % des hôteliers interrogés souhaitent que leur Office du Tourisme soit plus actif et agressif dans la vente des chambres d’hôtels et surtout stimuler la vente durant les inter-saisons. Notons aussi que contrairement à la France, le portail myswitzerland.com propose un système de réservation utilisé par 63.9 % des hôtels devant les bases de données hôtelières comme Booking.com ou HRS. Expedia et Hotel.com n’arrivant qu’en 5ème position avec 31.3%.

Pour obtenir la synthèse complète des résultats, contactez-moi ou Roland SCHEGG.

Jean-Claude Morand – 22/02/09

11.2.09

Pour un CRM mutualisé

J’ai récemment eu l’occasion d’assister à la présentation d’un projet d’entreprise visant à proposer une clef USB pour « personnaliser » la relation client dans les Alpes. Tout en admettant que l’idée cherche à répondre à la problématique de nombreuses stations qui voient leurs clients partir sous d’autres cieux, la Haute-Savoie ayant, par exemple, perdu 4.5 millions de nuitées (1) entre 2001 et 2007 en passant de 39.1 millions à 34.6 en volume annuel. Alors, même si les conditions d’enneigement exceptionnelles ont fait remonter ces nuitées pendant la saison hivernale, il est évident que tous les acteurs doivent non seulement chercher à acquérir une nouvelle clientèle, mais aussi et surtout fidéliser celle qui fréquente déjà la région. La question est donc de savoir comment mettre en œuvre une stratégie de gestion de la relation client (GRC) et de customer relationship management (CRM). Doit-on matérialiser cela par un objet ? Une clef USB ? Une carte de crédit à l’image de ce qui se fait chez Holiski ne peut-elle pas jouer le même rôle sans pour autant créer une barrière chez le client qui devrait transporter dans ses poches un objet supplémentaire ? Le téléphone portable se comporte de plus en plus souvent comme une clef USB. Il est doté d’une mémoire non seulement pour stocker vos photos, mais aussi toutes sortes d’information. Il a de plus en plus souvent un câble USB qui vous permet de synchroniser vos contacts avec votre PC ou de transférer des fichiers. Il communique aussi avec bluetooth et/ou le WiFi autant dire avec presque tous les systèmes. Un cookie, un identifiant peuvent aussi tout aussi bien être le vecteur pour assurer personnalisation recherchée.

Je ne comprends donc pas pourquoi aller chercher une clef USB qui ne fait qu’accroître les coûts et créer une barrière entre le client et l’écosystème des stations.

Le véritable enjeu n’est pas la matérialisation d’un support, mais la recherche d’une meilleure fidélisation, d’une consommation accrue, d’une répétition des visites/achats. Sur le plan du CRM, une fois de plus la fragmentation des budgets et le refus impossibilité technique (pour être plus diplomatique) de mise en commun des données limitent considérablement l’ampleur des projets et donc leur pertinence, et par là le retour sur investissement potentiel. Dans le cas du projet qui était présenté, la rentabilité est recherchée uniquement sur l’aspect régie publicitaire, ce qui est un début, mais loin d’être optimisé en terme de retour. Le projet est cloisonné station par station alors que l’on sait que les skieurs, surtout les citadins visés par ce projet, aiment changer de lieux pour pratiquer leur sport favori. De plus, une fois l’effort entreprit de saisir les données des clients, autant exploiter la base de données au maximum pour mieux servir les consommateurs et apporter une vraie valeur ajoutée aux partenaires. C’est le modèle adopté par Mille Mercis qui mutualise le CRM entre plusieurs acteurs économiques. Pourquoi, l’industrie du tourisme ne saurait-elle pas s’inspirer de ces expériences pour créer une véritable approche CRM qui ne soit pas seulement un exercice promotionnel comme le fait très bien la Région Rhône-Alpes ou encore la Vallée d’Aoste, mais qui soit un véritable outil de vente mis à disposition des professionnels (ESF, Club de voile, Hôtels, restaurants, remontées mécaniques,…). Après abattu la barrière organisationnelle et géographique entre les acteurs, il restera alors à donner la possibilité aux Offices du Tourisme, lorsqu’ils se positionnent comme moteur de tels projets, de vendre et de sélectionner en toute liberté les produits qu’ils désirent mettre en marché grâce au CRM qui correspondrait à de la vente directe sans oublier les autres canaux qui resteront encore pour de nombreuses années les principaux pourvoyeurs de clients.

(1) Source Savoie Mont-Blanc Tourisme – Observatoire touristique départemental

Jean-Claude Morand - 11/02/09

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6.2.09

Où sont vos clients partis en excursion ?

clip_image002Où sont vos livreurs, les chauffeurs de taxi que vous gérez ? Une question récurrente qui revenait souvent sur les agendas des responsables de la logistique. La mise en œuvre des solutions de géolocalisation permettant de répondre à cette question était complexe. La généralisation des GPS et surtout des smartphones à donné l’idée aux développeurs de Google d’ajouter une couche sur ses cartes afin de localiser les personnes de votre réseau cela donne « Google Latitude ». Bien entendu, ils ont pris quelques protections en matière de gestion de protection des données individuelles comme vous pouvez le voir sur la vidéo de démonstration. Nul doute que des dérives verront le jour dans ce domaine. Mais est-ce nécessaire de rappeler que les polices du monde entier utilisent de plus en plus souvent les logs des opérateurs téléphoniques pour suivre les mouvements des victimes ou des suspects . Google, ne fait ici que de restituer sur la base du volontariat les données enregistrées par ailleurs et de les afficher d’une manière conviviale. Pour cette première version, la qualité de l’ergonomie est au rendez-vous. Je ne serai pas surpris de voir apparaître une version ultérieure qui permettrait de suivre dans le temps les déplacements du smartphone pendant une période définie. Le portage de cette application sur les terminaux embarqués dans les voitures me semble également une piste intéressante.

clip_image004En matière touristique, cela doit permettre de générer une valeur ajoutée appréciable. Je pense par exemple, à un réseau de chauffeurs de taxi qui pourrait ainsi positionner tous les véhicules sur une carte. Pas très innovateur me direz-vous ! Je vous l’accorde, mais dans ce cas, c’est presque gratuit.

Un tour opérateur qui organise des voyages dans des zones sensibles pourrait aussi doter le responsable du groupe d’un smartphone doté d’un GPS et suivre ainsi l’évolution du groupe de manière très précise.

Dans le domaine de la sécurité, la localisation d’une personne n’est plus limitée à sa présence dans une cellule de son opérateur téléphonique. La taille de la couverture géographique et surtout la précision de la localisation s’en trouvent améliorées.

Pour en savoir plus, visionnez la vidéo !

Jean-Claude MORAND 6/02/09

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