25.11.07

Concours de blogs avec un prix "Tourisme"

Dans ma quête de blogs touristiques le hasard du surf m'a fait découvrir le "Prix du blog d'expression locale". Ce est destiné à mettre en valeur des expériences ou des bonnes pratiques de blog d'expression locale.

Dates du concours :

  • ouverture des inscriptions : du 15 septembre 2007

  • clôture des inscriptions : 15 novembre 2007 à minuit

  • vote des internautes : du 16 novembre 2007 au 30 novembre 2007 à minuit

  • remise des récompenses : 7 décembre 2007.

Catégories : Le Prix du blog d'expression locale sera attribué dans 5 catégories (un gagnant par catégorie) :


  • blogs sur la vie locale (blogueurs indépendants, presse locale, sites officiels…)

  • blog consacrés à la culture

  • blogs à vocation économique locale (professionnels)

  • blogs consacrés au social et à la santé

  • blogs consacrés au tourisme (chambre d’hôte, musée, produits du terroir…)

Le meilleur blog de chaque catégorie gagnera un iPod nano 4 Go.


Critères de choix : Les critères suivants seront pris en compte pour l'attribution des prix:



  • le dynamisme : un site vivant publie régulièrement

  • la continuité (pour éviter les sites ephémères)

  • l'ouverture : lien avec d'autres blogs ou sites (on n'est pas tout seul)

  • l'expression : possibilité d'une expression plurielle par commentaire

Le Prix du blog d'expression locale est attribué par le vote des internautes et par le jury. La note de chacun de ces deux groupes pèsera pour moitié dans le résultat final.


Pour ma part, je contacterai les blogs sélectionnés dans la catégorie "Tourisme" afin de leur donner un coup de projecteur supplémentaire dans mon prochain livre qui est dédié au "Travel 2.0". Je suis toujours à la recherche de cas qui puissent venir illustrer mes propos quant à la mise en oeuvre des techniques marketing du web 2.0. Alors même si vous ne participez pas, vous pouvez me contacter si vous souhaitez communiquer sur une expérience que vous jugez digne d'intérêt.


Remise des prix : Le prix sera décerné, le vendredi 7 décembre 2007 à l'Echangeur d'Alençon, lors des 2e Rencontres nationales du blog d'expression locale.


Jean-Claude MORAND - Cyberstrat

16.11.07

Les réseaux sociaux : Fondement de l'intelligence collective

Depuis un peu plus de deux ans, de nombreux réseaux sociaux ont vu le jour autant aux Etats-Unis qu’en France. Le nombre de cadres américains ayant rejoint Linkedin entre octobre 2006 et 2007 a augmenté de 189%, de 157% pour le Club Penguin, un réseau dédié aux enfants. Facebook, initialement conçu pour maintenir le contact entre les étudiants d’une université est maintenant la coqueluche de tous les médias en cette fin d’année 2007. Cela dit, selon Nielsen Netrating ce réseau n’arrive qu’en 3ème position du classement des principaux réseaux aux Etats-Unis avec « que » 125% de croissance pendant la même période. Au-delà des fonctionnalités propres à chaque réseau, ces chiffres, annonces et points de vue exprimés par tous ceux qui s’intéressent à la vie du Net, posent de réelles questions quant à nos comportements sociaux sur le Net. Tiraillés entre les attitudes extraverties de fans de Twitter et la pudeur des conservateurs, les internautes ou tout au moins les premiers utilisateurs de ces réseaux cherchent à la fois une justification sociale et un modèle économique qui puisse respecter l’éthique du moment.

1.1 Les réseaux sociaux sur le Net ne sont pas si différents de nos comportements sociaux dans le monde réel.

En dehors des mes expériences, lorsque je teste un nouveau réseau, mon comportement sur le Net me semble être calqué sur celui de ma vie « physique ». Je n’ai pas un réseau, mais un conglomérat de réseaux. Ma famille, les copains du club de ski, les relations que j’ai pu nouer en fréquentant des associations professionnelles, mes anciens collègues de bureau,… autant de lieux que de réseaux et à l’intérieur de ceux-ci je distingue différents niveaux d’intimité.

La transposition de notre modèle comportemental sur le Net me semble être une approche identique. Je retrouve la même complexité dans mes relations avec autrui ceci sur 3 axes :

* La fréquence des contacts

* Le degré d’intimité

* La proximité avec le groupe c'est-à-dire la nature ou qualité de la relation qui se matérialise par le degré d’appartenance à un groupe

La multiplicité des réseaux sociaux répond à la conjonction de ces trois besoins. J’utilise ma base de contacts Outlook comme un attribut de ma mémoire où je stocke plus de 3000 noms, adresses, numéros de téléphones utilisant les notes pour me souvenir des interactions importantes que j’ai pu avoir avec une personne. Je synchronise le tout avec Plaxo. Je réserve Linkedin à mes contacts professionnels (370 membres), uniquement ceux avec qui j’ai eu une vraie relation de travail à un moment ou un autre, ceux que je peux contacter pour leur demander de me mettre en relation avec l’une de leur connaissance à défaut de pouvoir emprunter leur voiture. Je teste Facebook depuis peu en acceptant d’ouvrir mon espace relationnel aux étudiants qui suivent mes cours, à des personnes rencontrées occasionnellement, bref à des personnes dont le degré de proximité est un peu plus éloigné, sans ignorer d’autres qui me sont plus proche. Je n’ai pas encore adopté une stratégie définitive pour ce réseau, car je crois que sa valeur réside bien plus dans sa capacité à fédérer des applications que les hommes, j’y reviendrai. Je n’oublie pas non plus deux autres catégories :

1) Ceux qui me sont vraiment proches, ceux pour qui il n’est pas utile d’avoir recours à la technologie pour garder le contact. Les vrais copains, la famille et mes collègues de travail actuel entrent dans cette catégorie.

2) La horde des paralysés de la souris et les introvertis du Net. Ces deux sous catégories étant fortement corrélées. Le désir de vivre caché étant souvent une forme d’aveu d’ignorance en ce qui concerne la maîtrise des applications en ligne ou encore plus simplement l’utilisation d’un PC car n’oublions pas que les cols blancs sont plus enclins à poser leurs doigts sur un clavier que d’autres catégories professionnelles et que le taux de pénétration de la technologie dans les foyers français n’est que légèrement supérieure à 50%.

Pour ces deux catégories de population, le téléphone et la rencontre physique restent les principales opportunités de contacts.

1.2 Atteindre sa cible de prospects sur le Net est un vrai défi !

L’un des défis des responsables du marketing en 2007 est de pouvoir atteindre le maximum d’utilisateurs en un seul lieu sur le Net et de pouvoir segmenter au mieux la cible afin d’optimiser les budgets de promotion. Toutefois, Business week souligne qu’il existe un peu plus de 135 millions de sites web et que ce nombre augmente de 5% chaque mois, autant dire que la tâche devient de plus en plus complexe. La cible des prospects de n’importe quel annonceur se trouve donc atomisée en 135 millions de pièces ingérables. D’où l’idée de trouver un point de convergence un peu comme Mandelbrot l’avance dans sa théorie du chaos.

Les réseaux sociaux sur le Net peuvent être une solution à ce besoin d’agrégation des prospects des sponsors de ces systèmes : les annonceurs. Cela suppose une bonne dose d’extraversion pour que chaque individu accepte d’être « profilé », qu’il dise qui il est, quels sont ses caractéristiques psychosociales où que le système puisse les définir en observant ses habitudes de consommation sur le Net que cela soit au niveau des produits et services utilisés – Amazon a été un pionner dans ce domaine – que de ses relations. Cette aversion à l’extraversion n’est elle pas la même dans notre vie sociale « physique » ? Notre comportement d’être virtuel me semble suivre la même tendance. Tout au plus, nous pourrions être tentés d’être plus ouvert sur le Net car beaucoup d’entre nous apprécient la relative intimité que leur procure le paravent de l’écran et du clavier.

1.3 La performance de notre cerveau est beaucoup plus liée aux interactions entre les neurones qu’au nombre de celles-ci !

Certaines critiques à l’égard des réseaux sociaux ne tiennent au fait que nous recevons de nombreuses invitations que certains acceptent alors même qu’ils ne connaissent pas ce contact. Sur ce point, je n’ai pas encore rencontré de réseau où il n’était pas possible de dire « Non ». Certains systèmes peuvent commettre l’erreur temporaire d’être plus incisifs. Mais l’erreur, pour autant qu’il s’agisse d’une erreur, provient à la fois de ceux qui cherchent à maximiser le nombre de contacts autant que de ceux qui acceptent sans distinction toutes les invitations. Ceci dit, si nous faisons une analogie avec le fonctionnement de notre cerveau, le développement du nombre de contacts et du nombre d’interaction doit être un facteur d’évolution de notre intelligence collective. Le cerveau stocke des informations dans les neurones que j’assimile ici aux individus que nous connaissons plus ou moins. Certains plus que d’autres, tout comme nous utilisons des zones de notre cerveau plus que d’autres. Il est admis que la performance de notre cerveau est beaucoup plus liée au nombre d’interactions ainsi qu’à la qualité de celles-ci. Les axones étant les vecteurs qui mettent en relation les neurones. Ici encore, je fais un parallèle avec les réseaux sociaux, ils jouent le rôle des axones transmettant en permanence des informations entre les neurones du méga système d’intelligence collective que nous sommes en train de créer. Certes la qualité des informations est un peu perturbée car nous ne maîtrisons par encore l’outil. Tout comme un enfant adopte dans ses premières années un langage pas toujours contrôlé, nous apprenons et nous lasserons bien vite de recevoir et d’émettre des signaux inappropriés.

Alors si les flux reçus en permanence sur Facebook gênent, je ne doute pas un seul instant que des filtres seront posés dans les mois à venir. Le premier de ces filtres sera vraisemblablement une segmentation des contacts par degré d’affinité. Cela permettrait de répondre au besoin de privilégier, disons 20% des personnes que nous connaissons et de recevoir des informations en priorité de ce groupe. Sur le technologique cela suppose une adaptation du standard FOAF par l’ajout d’un attribut décrivant le degré d’intimité. Nul doute qu’il serait aisé de créer un namespace ce standard utilisant RDF mais la difficulté réside dans le fait que la valeur de cet attribut varie en fonction de chaque destinataire de l’information et non de la source. Par exemple, je peux considérer Pierre comme un ami très proche alors que vous le considéreriez comme un simple contact rencontré dans une soirée lointaine. En d’autres termes, l’URI devrait se situer dans l’environnement créé par l’utilisateur (récepteur) du réseau social. Un peu complexe !… Mais pourquoi pas ? C’est un défi passionnant qui nous fait entrer dans la nouvelle ère du web sémantique, à nous de trouver les solutions et de faire évoluer les premiers systèmes qui s’aventurent sur ce terrain, Facebook, Linkedin et les autres n’étant que des prototypes de ces applications avancées de notre future intelligence collective.

1.4 Les plateformes de réseaux sociaux comme une réponse au défi des applications à la demande

Voilà enfin un vieux rêve qui prend forme pour de nombreux éditeurs de logiciel. En 1987, ce sujet était déjà sur ma table de travail, car nous étions quelques-uns à croire chez Digital Equipment que les capacités de traitement de l’information allaient évoluer vers un modèle que l’on nomme aujourd’hui Software as a Service (SaaS). Nous y sommes aujourd’hui avec des applications comme celles proposées par Salesforce.com et bien d’autres proposées de Google docs à Microsoft live. Le défi de ces éditeurs étant de pouvoir trouver un moyen d’accès intuitif pour les utilisateurs de cette nouvelle forme d’énergie que sont les capacités de traitement et de stockage. Pour l’instant nous avons pu observé des initiatives individuelles des éditeurs qui ne prenaient pas en compte le besoin des utilisateurs d’avoir recours à une seule source pour satisfaire leurs besoins extrêmement variés que cela soit la gestion des contacts clients, le traitement de texte, l’accès au bulletins météo ou d’applications encore plus ciblées. La conception des techniques de programmation AJAX et l’émergence des widgets sont des réponses partielles à ce besoin. J’ai déjà affirmé dans le passé que je ne croyais pas au modèle du site web « fournisseur d’information » tel que nous le connaissons. Cela équivaut à multiplier les systèmes solaires autour des quels des millions d’utilisateurs tourneraient. Le modèle émergeant est inverse à ce concept, le centre de gravité est le consommateur des ressources en ligne. Les widgets qu’il choisit viennent s’insérer dans son écosystème. La première réalisation qui commence à atteindre un taux de pénétration significatif étant les flux RSS. Je ne vais plus visiter les sites web, je laisse mon agrégateur le faire à ma place sur la base de filtres que j’ai paramétrés. Les réseaux sociaux cherchent donc a aller plus loin en proposant un système de gestion des ressources digitales, terme que je préfère à celui de « système d’exploitation » parfois utilisé. On peut effectivement regretter que certains comme Facebook tentent d’imposer au marché un standard qui leur est propre (FBML pour Facebook markup language) mais n’est-ce pas le rêve de tout leader du marché et surtout de toute organisation qui arrive la première sur un terrain vierge ? Il s’agit là d’une technique de marketing usuelle consistant à utiliser son avance pour créer des barrières d’entrées. Barrières qui ne semblent pas si infranchissables que cela au vue du nombre d’applications hébergées par FACEBOOK (7000 annoncées). L’arrivée de géants tel que Microsoft chez FACEBOOK et Google chez Myspace ne sont que des bruits de bottes préparant la grande bataille qui s’annonce pour capter l’attention du milliard d’internautes qui ne demande qu’à pouvoir accéder à des applications de plus en plus sophistiquées en ligne sans avoir à installer un logiciel sur leur machine.

1.5 L’usabilité des réseaux sociaux est-elle optimisée ?

Non, and so what ! En premier lieu, nous devons admettre que les majors ont toujours une interface en anglais nous sommes donc loin d’avoir en main un produit fini. Comme pour toutes les innovations nous devons apprendre à nous servir de l’outil. Avons-nous oublié les 20 heures de leçons de conduite nécessaires pour apprendre à freiner, accélérer, démarrer en côte ? Alors quand on parle d’intelligence collective, je suis prêt à m’astreindre à quelques heures d’apprentissage pour mieux maîtriser les interactions que je peux avoir avec mes contacts et les applications disponibles sur ces nouvelles interfaces. Et puis, comme pour Renault ou Citroën j’attends que les ingénieurs de FaceBook, 6nergies, Viadeo, LinkedIn améliorent en permanence leurs interfaces avec les utilisateurs ne serais-ce que pour augmenter leurs parts de marché. Je me refuse à ce stade de considérer ces outils comme des produits finis. Moins de 1% de la population française serait sur FaceBook, nous sommes très loin d’avoir atteint la masse critique. Est-ce une raison pour rejeter l’utilisation de ces outils certainement moins risqués que de conduire une voiture turbo compressée après 20 heures de cours ?

1.6 Le problème de l’utilisation des données personnelles

En Europe, nous sommes beaucoup plus sensibles à l’utilisation de nos données personnelles que peuvent l’être les américains. Ainsi, Cécile Ducourtieux et Laurence Girard mentionnaient dans un article du Monde publié le 11 novembre 2007 quelques heures à peine après l’annonce de Facebook de lancer un programme publicitaire utilisant les profiles des membres pour mieux cibler les annonces que « La Commission informatique et libertés demande que les usagers soient mieux informés. La publicité en ligne est en train de franchir un nouveau palier dans l'exploitation de l'intimité des individus. Grâce à l'efficacité des outils de collecte et de mise en relations du Web, des formats émergents qui sont capables d'exploiter l'énorme quantité de données que les internautes livrent sur leurs blogs, leurs pages personnelles..., souvent sans précautions. Ces formats entendent aussi infiltrer les liens toujours plus nombreux que les internautes tissent avec leurs « cyber-amis ». En fait, le programme Google Adsense associé à Adwords n’est pas si éloigné que la solution proposée sous le nom de Beacon par FaceBook. En tout état de cause, les réseaux sociaux doivent adopter une charte déontologique sous peine de voir leur progression se limiter aux seuls innovateurs. La grande masse des internautes se sentira rassurée si des règles comportementales à l’image de celles proposées par l’Open Social Web traduites et reproduites sur le blog de Luc LEGAY

Les utilisateurs des réseaux sociaux doivent bénéficier des droits fondamentaux suivants :

1. Conserver la propriété de leurs informations personnelles : profil personnel, liste des contacts, contenus produits (ou liens vers ses contenus)

2. Le contrôle du partage de ces informations personnelles

3. La liberté d’autoriser un site, tiers de confiance, d’accéder durablement à ces informations personnelles.

Les sites qui adhèrent à ces droits fondamentaux doivent permettre à leurs utilisateurs :

1. De syndiquer leurs informations personnelles en utilisant une URL permanente ou une API utilisant un format de données ouvert;

2. De syndiquer leurs contenus à l’extérieur du site;

3. De relier leurs pages d’informations personnelles à des identifiants externes et publics

4. De découvrir qui utilise le site parmi leurs contacts, à l’aide d’identifiants identiques à l’intérieur du site et en dehors du site.

Jean-Claude MORAND - 16.11.07

15.11.07

SKYBLOG a franchi le cap des 10 millions de blogs

14.11.2007 -image le compteur de Skyblog a franchi le cap symbolique des 10 millions de blogs !

6% de la population, cela fait beaucoup même si de nombreux blogs doivent être inactifs ou si les mêmes auteurs entretiennent plusieurs blogs. Je prétend que ce comportement des ados aura une incidence importante sur la consommation des services en ligne au cours des mois et années à venir, en particulier pour toutes les applications qui font appels à la génération de contenu par les utilisateurs, les évaluations collaboratives, la présence au sein des réseaux sociaux et leur utilisation. Je ne suis pas un spécialiste de la sociologie, si quelqu'un a fait une étude prospective dans ce domaine, je suis curieux d'en savoir plus.

Jean-Claude MORAND

Mots clés Technorati : , , ,

14.11.07

Forte augmentation du nombres d'utilisateurs des réseaux sociaux aux USA

image 14 novembre 2007 - Nielsen vient de publier les statistiques d'évolution du nombre des utilisateurs des 10 premiers réseaux sociaux aux USA. Myspace caracole toujours en tête avec presque 59 millions d’utilisateurs américains… presque la totalité de la population française y compris les nouveaux nés. Sans surprise la progression de Facebook (+125 % en un an) capitalise un peu plus de 19 millions d’utilisateurs en fait maintenant un peu plus de 52 millions à l’échelle mondiale. La surprise vient sans doute de la forte progression de LinkedIn (+ 189%) avec 4.9 millions d’utilisateurs. Considérant la qualité des contacts sur ce réseau et l’approche plutôt restrictive de ce réseau la progression est remarquable. Je suis curieux de voir quelle seront les chiffres français lorsque les interfaces de ces réseaux seront traduites. Les gaulois seront-ils aussi enthousiastes ? Je pari que oui en observant le compteur de Skyblog qui affiche ce soir 1.995 millions de blogs créés. Lorsque ces pré-ados seront dans une phase d’adoption des réseaux sociaux je pense qu’ils migreront massivement sur les plateformes qui seront en vogue dans quelques mois. Lesquelles me direz-vous ? Tout dépendra des grandes manœuvres capitalistiques. Après Myspace et Facebook, je verrai bien LinkedIn et Plaxo rejoindre un major du logiciel non sans avoir fusionnés ensemble dans un premier temps… pourquoi pas Salesforce.com, SAP ou encore Oracle.

Jean-Claude MORAND

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9.11.07

LES CONCEPTS DE MARKETING VIRAL PROGRESSENT

Je reviens une fois encore vous parler de FACEBOOK car les annonces se bousculent et j’apporte à leurs concepts une attention particulière car je crois qu’ils sont en train de définir une nouvelle forme de buzz. Je n’en prendrais pour preuve que le taux d’adhésion qui reste alimenté par un flux incessant de nouveaux membres. Le chiffre de 52 millions est maintenant avancé ! Autant dire qu’il s’agit là d’une armée de représentants de commerce qui peuvent amplifier la propagation des récommandations d’un produit ou d’une marque sous cette nouvelle forme de bouche à oreille. Mark Zuckerberg, le créateur et patron de FACEBOOK, double Google sur son terrain de la publicité collaborative en donnant la possibilité aux annonceurs de créer des pages pour chacune de leurs offres de produits ou de services et de laisser leur fans qui seront souvent des clients ou des utilisateurs convaincus d’ajouter cette page dans leur relations. Ainsi, dans le domaine touristique les vacanciers cherchent souvent à prolonger l’expérience de leurs vacances dans lieu chargé d’émotion en affichant leur choix sur un T-Shirt, un autocollant, des contributions dans un forum. Ils peuvent maintenant souscrire afficher leur sympathie pour les stations. Cette forme de communication n’est pas nouvelle même chez FACEBOOK. De nombreux fans ont déjà créés des groupes de manière informelle. Au moment de la rédaction de ce billet il existait 196 groupes dédiés à la station de Chamonix dont le premier « Fans of Chamonix » comporte pas moins de 376 membres. 7 groupes étaient dédiés à la station de La Clusaz dont un petit consacré à l’hôtel Gai Soleil un hôtel de la station avec 22 membres. La nouveauté réside dans le fait que FACEBOOK laisse les annonceurs, dans notre cas, cela serait les stations, les hôtels ou n’importe quel prestataire de service, créer sa page avec des liens sur son site web et quelques autres informations destinées à son autopromotion. Libre à lui d’enrichir cet espace avec des applications dont l’utilité et l’originalité ne pourront être que des moteurs pour susciter des adhésions nouvelles de fans. Rappelons à ce sujet que FACEBOOK se distingue aujourd’hui par sa capacité à pouvoir accueillir sur sa plateforme de nombreuses applications qui sont essentiellement ludiques mais qui s’appliquent parfaitement à la gestion prolongée de l’hédonisme dans le cas des vacances. Il est ainsi possible de publier des photos, de quizz, des cartes, de bulletins météos, de reprendre des flux RSS ou comme le fait VERIZON, l’un des premiers annonceurs, de permettre d’envoyer des SMS à d’autres membres, de télécharger des sonneries pour les portables,… les limites de vote imagination seront celles de votre créativité en matière de marketing viral !

Pour sa part, Coca-Cola a créé une page pour sa marque Sprite sur laquelle ils invitent les internautes à ajouter une application sur leur propre page appelée “Sprite Sips.” Il est ainsi possible de créer un avatar, de le configurer à son image et d’interagir avec lui. Les consommateurs américains ont un la possibilité d’activer d’autres fonctions à l’aide d’un code place sous les capsules des bouteilles de Sprite.

Jusque là tout est gratuit mis à part la création des pages est des applications que celles-ci peuvent inclure… En effet, une fois que les « amis » se soient identifiés comme des « amis » de la marque, du produit, de la station, de l’hôtel, de l’ESF,… chacune de leurs activités sera, sous réserve de leur accord, publié sur l’ensemble des journaux de leurs propres amis. C’est là que commence le buzz commercial. Supposons qu’un membre de FACEBOOK ayant lui-même 150 amis, dès qu’il fera quelque chose en relation avec la page que vous avez créé, automatiquement le système informera ses 150 relations sous la forme d’une petite ligne sur leur journal d’activité (mini-feed)… et cela commence par le fait qu’il ait rejoint votre groupe/page comme vous pouvez le voir sur la deuxième ligne du mon mini-feed ci-dessous. Mais la stimulation du bouche-à-oreille ne s’arrête pas là. Pour autant que l’annonceur ait aussi souscrit au programme publicitaire de FACEBOOK dont les prix sont comme Adwords de Google, soumis aux enchères en CPC, ma photo devrait apparaître dans les bannières de VERIZON un peu comme sur l’exemple ci-dessous.

http://static.ak.facebook.com/images/business_portal/socialads_inline.png?12:68123

Du point de vue de l’annonceur, il est évident que cette formule maximise le fait que nous soyons influencés par nos amis directs ou des amis de nos amis dans nos décisions d’achat. On peut aussi attendre des taux de clics beaucoup plus important à l’intérieur d’une même communauté d’utilisateurs qui partagent probablement les mêmes valeurs et les mêmes intérêts. Nul doute que cette prospective sera d’autant plus vérifiée que FACEBOOK lance dans le même temps des possibilités de segmentation sociale très fine en fonction de nombreux attributs tel que les intérêts, la localisation, les opinions politiques, le niveau d’instruction, la situation de famille des membres. Je vois là une opportunité pour les annonceurs issus du monde du voyage ou simplement ceux qui cherchent à toucher une clientèle de jeunes en rappelant qu’il y a d’ors et déjà plus de 500'000 français inscrits sur cette plateforme. En plus de VERIZON, utilisé comme exemple pour ce billet, les premières marques a avoir franchi ce pas d’une nouvelle forme de buzz sont Coca-Cola, Blockbuster, Travelocity, Condé Nast, CBS, Chase et Sony Pictures.

Ceci dit, malgré mon enthousiasme pour l'approche, j'ai une grosse réserve a exprimer quant l'association trop proche des profiles et des photos des membres avec les publicités des marques. Je pense que FACEBOOK s'expose juridiquement. La parade serait en plus d'étabir ces liens qu'aprés autorisation express des utilisateurs, de les rémunérer selon le modèle utilisé par Google Adsense. Verizon me payerait donc chaque fois que ma photo apparaitrait avec leur pub.

Jean-Claude MORAND – 09/11/07

3.11.07

7% des budgets on-line dédié aux médias collaboratifs

Les grandes manœuvres autour des réseaux sociaux sont lancées avec la prise de participation de Microsoft dans Facebook et le rapprochement de Google avec Myspace. La démultiplication du nombre de membres sur chacun de ces réseaux suscite aussi l’intérêt de tous les chroniqueurs rendant ainsi ce type de média collaboratif de plus en plus populaire. Le buzz est en route et il me semble que le phénomène commence à dépasser le cercle restreint des étudiants et des geeks pour atteindre l’ensemble de la population des cols blancs. Toutefois selon une étude « Face of the New Marketer » de la société Corometrics pubiée le 30 octobre 2007.

Les résultats de cette étude américaine démontre que pour l’instant il y a encore une grande marge entre les discours des thuriféraires du marketing collaboratif et la proportion des budgets de promotion alloués à ces médias.

  • 78% des responsables des 116 responsables de marketing interrogés perçoivent le marketing collaboratif comme un moyen de gagner de la compétitivité mais seulement 7.75% de leur budget on-line leur est dédié.

image

  • Ce pourcentage doit être rapproché d’une allocation moyenne de 33% des budgets consacrés à la publicité en ligne ainsi que des 28% utilisés pour le design et la mise en œuvre des stratégies de promotion en ligne.

Nous sommes donc encore loin de l’adoption des concepts du web 2.0 en matière de promotion en ligne, cependant l’étude permet d’observer des progrès.

  • 57.8% des personnes interrogées déclarent avoir mis en œuvre des formes de contenus générés par les utilisateurs ou des revues de consommateurs au cours de la dernière année.
  • 31% on également mis en œuvre un blog pendant la même période
  • 25% déclarent aussi utiliser les flux RSS… je me demande pourquoi il existe un écart de 6 points entre les blogs et les flux RSS sachant que toutes les plateformes de blog professionnelles savent générer des flux RSS.

Les réponses obtenues en ce qui concerne les intentions des responsables de marketing au cours des 12 prochains mois laissent apparaitre des projets concrets de mise en œuvre des programmes de marketing collaboratif :

  • 50% des responsables interrogés espèrent mettre en œuvre des approches de contenus générés par les utilisateurs ou des revues
  • 22% considèrent la mise en œuvre de blog et 20% des flux RSS
  • 20% ont l’intention d’allouer une partie de leur budget aux réseaux sociaux.

Le panel mentionne l’absence d’outils et d’expertise comme étant leurs principaux défis dans ce domaine.

Si l’objectif principal de cette étude était d’étudier les programmes de marketing collaboratif, elle démontre également un écart entre la perception et les allocations budgétaires effectives pour d’autres techniques :

  • Search Engine Optimization (SEO) était considéré comme la priorité n°1 sur 9 autres choix incluant les campagnes d’emailing et les analyse des campagnes en ligne mais vient en 4ème position en termes d’allocations budgétaires.
  • Les campagnes d’emailing sont toujours les plus consommatrice du temps des services de marketing en ligne (22% en moyenne) alors que 33% des budgets (en moyenne) sont dédiés à la publicité en ligne, ceci alors même que les activités de SEO sont considérées comme la priorité n°1.
  • Les activités de support (design et mise en œuvre des stratégies de promotion en ligne) ont été relativement sous estimées (N°5 sur 9 points), mais se trouvent en 3ème position lorsque l’on analyse les allocations budgétaires devant le SEO, les analyses et les campagnes d’email.

Les résultats de cette étude confirment que nous sommes dans une période préliminaire où l’on sent bien que quelque chose se passe en matière de média sociaux mais ont ne sait pas très bien comment les intégrer au sein du marketing mix. «Avec l’arrivée de nouveaux outils marketing, nous continuerons à observer une grande distorsion entre la perception de leur importance et les allocations effectives de budget. La possibilité de mesurer les retours sur investissements obtenus par ces nouvelles approches aidera les responsables du marketing à franchir les premières étapes qui leur permettra d’intégrer de nouveaux programmes de marketing en-ligne et de reconsidérer l’efficience des campagnes actuelles » déclare John Squire, SVP product strategy, General Manager des services marketing de Coremetrics. Pour ma part, je pense aussi que les responsables de marketing ainsi que l’ensemble des managers doivent encore évoluer sur la courbe d’apprentissage afin de mieux comprendre en quoi les approches du marketing collaboratif peut contribuer à la promotion des produits, services et marques d’entreprise.

L’étude a été réalisée auprès de 116 responsables du marketing durant le 3ème trimestre 2007. Coremetrics leur a demandé quels outils et activités du marketing collaboratif ils utilisaient ou avaient l’intention de le faire, quelle proportion de leur temps et de leur budget ils leur consacraient par rapport aux autres activités du marketing.

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