La course aux fans est un sport que de nombreuses personnalités publiques et entreprises pratiquent avec assiduité depuis quelques mois. Une activité qui demande du talent, mais aussi un investissement en temps non négligeable. Créer une communauté, recruter des membres et surtout les abreuver avec du contenu pertinent pour satisfaire leurs besoins et leurs attentes demande du temps, beaucoup de temps. L’investissement nécessaire est d’autant plus important qu’il requiert une approche marketing que les entreprises pratiquent de manière limitée. Il ne s’agit plus dans cette approche de parler de ses produits, de ses services voir de sa perception de l’expérience que l’auteur ressent, mais de s’intéresser ce que les prospects et les consommateurs souhaitent lire et partager. Leur engagement sera d’autant plus important que cette règle est appliquée.
J’analysais ce week-end une page Facebook d’une entreprise d’un ami dont le nombre d’amis est inférieur à 100 personnes. Dans ce cas il est évident qu’en l’état actuel de la communication, seuls des présentations de produits sont effectuées en calquant les méthodes de la publicité traditionnelle. Le fournisseur restant au centre de la promotion alors que les approches Web 2.0 demandent que le consommateur soit le point central de la promotion. Une technique qu’Hamid Drafat de www.jevoyage.ma a intégrée dans sa communication sur la page Facebook de son entreprise. Certes, les offres sont bien présentes, mais elles sont adaptées au contexte des prospects. Un match de coupe d’Europe génère immédiatement une réaction des « amis », un petit message de sympathie pour l’Aid (fête de la fin du ramadan) suscite des commentaires de 29 personnes sur les 5225 « amis » que cette agence de voyages marocaine détient sachant qu’elle s’adresse principalement à son marché intérieur.
Mais pour quel retour en termes de vente ?
Alors qu’Hamid Drafat constate empiriquement que l’effort entrepris pour créer et animer sa communauté de plus de 5000 membres contribue à améliorer la notoriété de son agence, il admet que les ventes générées par ce canal sont pratiquement inexistantes. Ce constat vient d’être confirmé par les résultats d’une recherche de Network Solutions et du Center for Excellence in Service de l’Université du Maryland. Seulement 16 % des dirigeants des PME américaines estiment obtenir des ventes grâce aux réseaux sociaux.
Mes recommandations
La raison principale d’investir du temps et donc de l’argent dans les réseaux sociaux reste de développer une meilleure connaissance de votre entreprise (destination pour mes lecteurs issus du tourisme) ceci pour autant que sachiez attirer vos anciens clients sur Facebook. Le résumé de l’étude publiée par e-Marketer démontre effectivement que cet objectif est atteint dans 65 % des cas alors que l’acquisition de nouveaux clients s’avère plus difficile.
1) Intégrer le travail de votre webmaster dans votre démarche marketing
2) Intégrer dans la mesure de la performance de vos chefs de produit la notion de gestionnaire de communauté (community manager)
3) Analysez encore avec plus d’attention les attentes de vos prospects et clients
4) Développer des pages de fans pour chaque cible de clients
5) Concevez des actions de buzz qui suscitent l’engagement de vos prospects et facilitez-leur l’accès à vos pages.
6) Imaginez des actions qui incitent vos premiers niveaux de contact à partager l’information avec leurs propres contacts.
7) Jouez la complémentarité entre vos pages web, les articles de blog, les réseaux sociaux, Twitter
8) Automatiser les communications entre vos blogs, Facebook et Twitter : Un seul message propagé sur les trois médias.
9) Pensez en termes de stratégie de marketing en ligne et non en termes d’outils.
10) Intégrez les autres techniques de marketing direct dans votre approche (CRM, email marketing,… ).
Jean-Claude MORAND -4/10/10
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